Investissement locatif

Faut-il s’attendre à une hausse des prix immobiliers en France pour 2025 ?

2025 marquera-t-elle une flambée des prix ou une simple stabilisation ? Voici une analyse approfondie des principaux facteurs.

Alors que le marché immobilier français traverse des mutations significatives, la question se  pose : 2025 marquera-t-elle une flambée des prix ou une simple stabilisation ? Voici une  analyse approfondie des principaux facteurs qui pourraient façonner le marché, accompagnée  d’exemples concrets. 

Baisse des taux d’intérêt : un levier de relance puissant 

Depuis plusieurs mois, la Banque Centrale Européenne (BCE) amorce une baisse progressive  des taux d’intérêt, une tendance qui se confirme pour 2025. Les taux moyens des crédits  immobiliers sur 20 ans sont désormais estimés à 3,45 %, contre plus de 4 % en 2023. Cette  diminution redonne un souffle d’air aux acquéreurs en améliorant leur capacité d’emprunt. 

Illustration : 

• En 2023, un couple avec un revenu de 3 500 € par mois pouvait emprunter environ 220  000 € avec un taux de 4 %. En 2025, avec un taux réduit à 3,45 %, leur capacité  d’emprunt grimperait à environ 240 000 €. Ce différentiel de 20 000 € ouvre de nouvelles  perspectives d’achat. 

Impact : 

• La baisse des taux a déjà dynamisé le marché. Selon l’Observatoire Crédit Logement, la  production de crédits immobiliers a bondi de 42,5 % au dernier trimestre 2024, signalant  une reprise des transactions après une période de ralentissement. 

Hausse des prix immobiliers : modérée mais réelle 

Avec un retour des acheteurs sur le marché, les prix devraient enregistrer une légère hausse en  2025. Toutefois, cette hausse reste encadrée par des facteurs structurels, tels que l’offre  limitée de biens et une demande qui varie selon les régions. 

Exemple concret : 

• À Lyon, le prix moyen au mètre carré pourrait passer de 5 000 € en 2024 à 5 200 € en  2025, soit une hausse de 4 %. Ce type de progression reste contenu, notamment grâce à  des freins comme l’augmentation des frais de notaire (voir ci-dessous). 

Conseil : 

• Les acheteurs doivent surveiller attentivement les tendances locales avant d’agir. Dans  certaines régions, une stagnation ou une baisse des prix pourrait encore être observée,  offrant des opportunités. 

Augmentation des frais de notaire : un contrepoids à la reprise 

Le gouvernement a annoncé une augmentation des droits de mutation (frais de notaire) de 0,5  point à partir de 2025. Concrètement, ces frais passeront de 7,5 % à 8 % du prix de vente.

Exemple illustré : 

• Pour un appartement acheté à 300 000 €, les frais de notaire passeront de 22 500 € à 24  000 €, augmentant ainsi de 1 500 € le coût global de l’acquisition. 

Impact : 

• Cette hausse pourrait freiner certains primo-accédants, malgré la baisse des taux  d’intérêt. Elle aura également un effet modérateur sur les prix, en rendant les  transactions légèrement plus coûteuses. 

Des disparités régionales toujours marquées 

Le marché immobilier français demeure très hétérogène. Si certaines régions enregistrent une  reprise dynamique, d’autres continuent de ralentir. 

Illustration des dynamiques régionales : 

Paris : Après une baisse des prix de 7,4 % en 2024, le prix moyen au mètre carré dans la  capitale est descendu à 9 450 €. Bien que les transactions augmentent avec la baisse  des taux, une reprise franche des prix reste incertaine. 

Littoral et montagne : Les zones attractives, comme la Côte d’Azur ou les Alpes,  continuent de bénéficier d’une demande forte, notamment de la part des investisseurs  étrangers et des acheteurs en quête de résidences secondaires. Une légère hausse des  prix est attendue dans ces secteurs. 

Ruralité : Dans les régions moins tendues, comme la Creuse ou le Cantal, les prix  pourraient rester stables ou légèrement progresser, profitant d’une attractivité accrue  grâce au télétravail. 

Conseil : 

• Les investisseurs doivent privilégier des régions résilientes (grandes métropoles ou  zones touristiques) pour maximiser leur rentabilité. Les primo-accédants, quant à eux,  peuvent se tourner vers des zones rurales pour bénéficier d’une meilleure accessibilité. 

Les grands défis du marché en 2025 

1. L’offre limitée : La construction neuve reste en berne, avec un nombre de permis de  construire en recul de 15 % en 2024. Cette pénurie structurelle pourrait continuer à  alimenter la hausse des prix dans les grandes agglomérations. 

2. Les contraintes énergétiques : Les logements classés F ou G au DPE (Diagnostic de  Performance Énergétique) deviendront progressivement impossibles à louer. Les  propriétaires devront engager des travaux, ce qui pourrait ralentir les mises en vente. 

3. L’incertitude économique : Malgré la baisse des taux, les incertitudes liées à l’inflation  et à l’économie mondiale pourraient limiter la confiance des acheteurs.